Un artiste devant l’espace en blanc, ce peut être
Un artiste devant l’espace en blanc,
ce peut être une toile.
Une feuille en attente de la première ligne,
C’est le moment précis où tout doit recommencer.
Comme la première fois.
… La réflexion d’un chorégraphe à Valparaiso :
Une ville qui devient fantôme.
Assiégée par une éclipse qui ne la quitte pas.
Cette ville de marins venus d’ailleurs, de poètes
“Valparaiso sous éclipse”, c'est du quotidien ou du
banal insolite !
Peut-être est-ce pour dialoguer avec les morts ? (Pablo Neruda, Violeta Parra)
Peut-être est-ce pour évoquer l'étrangeté de fin du
monde de cette ville ?
Un lieu propice pour l'âme de Fernando Pessoa,
La nostalgie d'un temps suspendu,
Comme oublié …
Cette étrangeté si familière au moment où défilent les
idées comme
des ombres.
Nous pourrions aussi être dans une ville de province
française…
Avec
le besoin de découvrir “la première pierre”
La
première ébauche,
L’âme,
l’essentiel.
Tout ceci est impératif, n'importe où.
Nous
sommes dans un métissage mutant.
A
la fin d'un continent englouti par la cordillère.
Surveillées
par l'océan en limitant les escapades.
La
danse est une injure et une peinture,
C’est une matière épaisse et dense,
Rocailleuse
et délicate,
Parfois féroce.
Un
artiste, certes.
Mais
un artiste entre ici et nulle part....
Camilo Arenas